Adieu veaux, vaches, cochons

Cher mon blog,

Je m’en vais. Je ne penserai plus à toi. Je me barre. Loin. Je veux oublier ton « content management ». Je vais arrêter de venir te gaver comme une oie. Je ne te nourrirai plus. C’est pas que je veuille ta mort, je veux juste t’oublier. M’oublier. Tout oublier. Et puis tu es assez gras pour survivre sans moi. Tu marches tout seul maintenant. Je ne veux plus voir ton teint neurasthénique qui fouterait le cafard à Gai Luron. Je ne viendrai plus effacer les liens de porno allemand où ces filles laides viennent s’incruster en page « Livre » toutes les trois ou quatre heures. Merde, tu te débrouilleras. Je veux oublier ton « user management ». Tu préviendras Twitter et Facebook que ça sera le même régime pour eux : la diète. Prends bien soin de chers mes lecteurs et de chères mes lectrices. Garde-les. Fais-leur acheter un roman. Fais-leur parler en bien ou en mal de ce roman. Active-toi un peu. Deux mois que t’es là. Et je ne sais pas si je peux être fier de toi. Rends-moi fier.

Ma conscience a perdu (souviens-toi cher mon lecteur). Elle perd toujours contre moi. Je suis intraitable. Je suis donc névrotiquement instable, mais j’ai gagné.

Je pars en vacances.

 

PS : cher mon blog, je t’enverrai peut-être une carte postale.

PPS : chers mes lecteurs, je vous aime (je vous l’avais déjà dit, mais on ne dit jamais assez que l’on aime)

PPPS : Et surtout, surtout, I’ll be back soon.

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