Contrat rompu : auto-édition ou pas ?
Parfois, sans réfléchir, on s’attache rapidement, un peu trop excité par les événements, un peu trop précipité parce qu’on ne les espérait plus, un peu trop rapidement offcialisés par un contrat. Le mariage, je ne l’ai pas encore regretté. Ni le bail de mon appartement. Ni la signature de mon premier contrat d’édition avec Chloé des Lys, qui m’ouvrait les portes d’un monde nouveau. Mais voilà, ça ne se passe pas toujours aussi bien. Les aléas de la vie on vous répond alors si on ne compatit pas vraiment à vos problèmes de riche. Début septembre je m’étais engagé contractuellement à publier La Hyène chez Kirographaires. Ca m’avait d’abord excité, une maison d’édition française, qui promettait monts et merveilles. Et puis le temps a passé, ils ont postposé à deux reprises la date de publication alors que rien n’avait encore commencé, sans doute submergés par la quantité astronomique de bouquins qu’ils publient. Je me suis alors renseigné auprès d’auteurs déjà publiés chez eux et on m’a dit, en vrac : énormes retards de paiements des droits d’auteurs, absence de dépôt légal, absence de suivi des commandes, mauvais qualité d’impression, travail de promotion nul, prix exorbitants (mais ça j’y suis déjà habitué) et travail de correction avec le directeur d’ouvrage très aléatoire. Des gens qui ne me connaissaient et qui ne savaient pas que je travaillais avec Kiro m’ont également mis en garde de publier chez eux. Bref, ça faisait beaucoup pour un seul éditeur, non ? Alors chers mes lecteurs, j’ai pris les devants et j’ai proposé une rupture de contrat à l’amiable, ils ont fini par accepter. Ceci n’existera donc jamais. (A propos, faisons un petit jeu pour découvrir le sérieux de cette maison : combien de temps ce lien restera-t-il fonctionnel ?)
La Hyène je l’ai réécrite, recorrigée et je suis maintenant face à un choix cornélien : publier en auto-édition ou pas ? Je vous pose la question mais je pense que j’ai déjà la réponse : j’ai trouvé un excellent imprimeur sur le web, the book edition qui fait un boulot impeccable et il n’y a plus qu’à déposer légalement le texte et l’aventure de l’auto-édition peut commencer. Je garderai donc tous mes droits et si un éditeur se manifeste, je garde la possibilité de publier où je veux. Alors, vous avez des propositions ?