Je mouille le maillot
Tout ce qu’on fait pour la première fois nous fait forcément avancer, toi mon cher lecteur, et moi. Peu importe le domaine. Par exemple j’ai appris beaucoup de choses pendant mon stage radio au bureau local de l’information de la RTBF à Namur. J’ai appris comment je voulais me comporter avec un supérieur récalcitrant (où était-ce moi qui l’étais, récalcitrant ?), j’ai terminé le stage en disant : au moins, aujourd’hui, je sais ce que je ne voudrai jamais faire. Eh bien je suis arrivé au même genre de conclusion ce dimanche soir, après la foire du livre belge de Uccle, dans un très bon bar, le Moeder Lambic, à Saint-Gilles, vers 1h du matin. Ca ne sert à rien de me déplacer en troupeau avec la meute d’auteurs de Chloé des Lys. Il faut mouiller le maillot. Aller chercher le public, ne pas l’attendre derrière une tablée de dix (!) auteurs, à attendre que des miracles se produisent. Les miracles ne se produisent pas si tôt dans une nouvelle vie. Les miracles se font attendre, je pense d’ailleurs qu’il faut les provoquer les miracles. Les petits miracles je veux dire. C’est pour ça que je serai le week-end du 15 et 16 décembre au marché de Noël d’Yvoir. Seul. Debout. Dans le froid. Sans aucune garantie de rien. Parce qu’on n’a finalement rien sans rien. Alors, je mouille maillot.