Je suis venu vous dire que je m’en vais (un peu)

Je pense qu’on ne choisit pas qui on est. Ce qu’on aime faire. Ce qu’on souhaite. Ce qu’on désire. Ceux qu’on désire. Ceux qui nous désirent. Je n’ai pas choisi d’écrire. Appelez ça comme vous voulez, le fatum, le destin, la fatalité, une destinée. Jamais je n’ai eu l’impression de choisir cette voie : ce pour quoi on est ici, ce pour quoi on est fait, c’est quelque chose qui nous transcende, qui nous dépasse, nous subissons, simplement, bon gré mal gré. Certains ont le don de la communication, d’autres ont le don du discours, de la musique, des maths, de la pédagogie, de l’empathie, de l’informatique, des autres, de la cuisine, de la créativité. Moi je m’accomode comme je peux de cette vie que je n’ai pas choisie mais que je veux mener à son terme, le plus loin possible, le plus longtemps possible, cette v(o)ie dont je dois exploiter chaque périmètre. Car si une chose telle que la destinée (ou appelez-la comme vous voulez) existe pour chacun et pour tous, il n’y a qu’à force de persévérance, de patience et d’abnégation qu’elle se réalisera pleinement. Par respect pour ma vie, je n’abandonnerai jamais, je n’en ai pas les moyens : je n’ai pas d’autre vie disponible.

Depuis que j’écris, j’ai travaillé comme journaliste indépendant puis comme correspondant sporadique. Depuis quelques mois je n’ai rien fait d’autre qu’écrire, voyager, trouver des éditeurs, me faire publier. Aujourd’hui, après un été chargé d’intensité, je n’ai plus grand chose à écrire et j’ai besoin de recommencer à travailler. Journaliste, rédacteur ou tout autre poste qui puisse allier la créativité à l’écriture. Parce qu’on ne choisit pas sa vie.

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