Je vends ma virginité à un éditeur
Le monde est malade. Les filles sont folles, c’est la crise et Cindy, une Bruxelloise, écartera les cuisses pour la première fois à 24 ans : mise en vente à 100.000 € Ca fait cher la minute de bonheur à ce tarif. Mais alors je me suis dit, si ça marchait pour elle, pourquoi ça ne marcherait pas pour moi ? Je veux dire : je vais prochainement sortir un roman auto-publié, avec tous les a-priori que ça draine chez nous, toujours trop persuadés que nous sommes que rien de bon ne peut échapper à un éditeur et j’ai également un second manuscrit dans les tiroirs. Bref, j’ai de quoi voir venir. Je suis pratiquement vierge éditorialement (Chloé des Lys c’est un peu de l’auto-édition où tu ne touches que 12% et où les délais sont interminables). J’ai donc décidé de me vendre ma presque virginité au plus offrant. Mise de départ à 20.000 exemplaires imprimés, un a-valoir à 5 chiffres et du 18%. Vous ne savez pas ce que valent les bouquins ? Et le type qui va mettre 100.000€, il ne sait pas non plus à quoi ressemble son vagin. Et puis, vous ne prenez pas de risque et il y aura forcément un retour sur investissement, le tout c’est de le vouloir. Vous avez fait acheter des trucs plus bouseux à des centaines de milliers de lecteurs, le tout c’est de les convaincre. Vous avez cette force de persuasion. Et puis moi aussi. On y arrivera ensemble. Les gens croient n’importe quoi, pourvu que ça soit dit à la télé. Les gens font comme s’ils ne croyaient plus la télé mais la télé est indispensable. Les enchères commencent cher mon éditeur. Je suis tout à toi si tu mets le prix.
Bref, je vends ma virginié à un éditeur.