Les ingrédients pour écrire (roman et nouvelles)
Je n’ai pas le syndrôme de la page blanche, jamais. J’ai le syndrôme du cerveau blanc. Je ne m’assieds jamais devant un clavier d’ordinateur (ou devant ma magnifique Gracia de Luxe qui travaille moins quand le ciel est bas) si je n’ai rien à écrire, rien à dire, rien à raconter. Ecrire ce n’est pas vital, pas tous les jours. Ecrire c’est un cri rauque qui vient de loin. Ecrire c’est se révolter sans fracasser son poing sur la gueule de personne. Ecrire c’est canaliser toute la violence que le monde peut amasser en vous. Du coup, si je n’avais rien à écrire, c’est que je n’avais pas de révolte. Mais je n’étais pas serein pour autant. La sérénité c’est quand tu finis de hurler sur ce type qui t’emmerde depuis dix lunes. Et (bonne nouvelle ou pas ? on verra plus tard), je la sens monter, monter encore, cette rage. Après, ce n’est que le début du processus. Il faut maintenant canaliser et construire quelque chose de fort, de puissant, de maitrisé. Plutôt qu’éructer. Mais écrire n’a de sens qu’avec la rage au bord des lèvres. Merci les gens, merci le monde.