Message adressé aux libraires ambitieux
Il y a une semaine que Trois ombres au soleil est référencé. Champagne, cornichons, bolognaise. Référencé, c’est-à-dire vendable, partout. Vendable chez les libraires, c’est-à-dire chez toi. Je viens de faire les comptes, une centaine d’exemplaires ont été liquidés depuis la sortie non-officielle en juin dernier. Maintenant est venu le temps de partir en croisade, d’aller trouver des libraires, de voir s’ils sont prêts à mettre en rayon un bouquin inconnu, d’un auteur inconnu, d’une maison d’édition inconnue. Tu vas me dire cher libraire, que tu n’as rien à y gagner. Je te dirai que tu n’as surtout rien à perdre. Finalement, faire connaitre de jeunes auteurs prometteurs, c’est un peu la raison d’être d’un libraire, non ? Bien sûr tu sais que je suis jeune mais tu n’es pas certain que je sois prometteur. Je te prête un exemplaire et tu pourrais juger par toi-même cher libraire. Fais-toi ta propre idée. Ne me condamne pas trop vite. Amélie Nothomb, Joel Dicker, Delville, Djian n’ont déjà plus tellement besoin de toi. Ces romans se vendent très bien sans toi. Moi, désormais, j’ai besoin de toi. De ton métier, de ton expérience, de ton influence et de tes cliens. Parce que tes clients sont mes clients. Nous ne sommes pas en compétition. Nous partageons (enfin surtout moi-30% pour toi, 10% pour moi) mais ça n’a pas tellement d’importance parce qu’aujourd’hui, je le dis cher libraire, je veux travailler avec toi. On va me dire que je suis ambitieux. Non, je cherche à survivre encore un peu. Je cherche à faire vivre ce roman. Et celui qui va suivre. Et ce nom d’auteur. Non, je pense que c’est toi qui es ambitieux cher libraire. Surtout si tu as l’ambition de faire sortir quelques auteurs inconnus de l’anonymat. J’ai besoin de toi. Mais peut-être qu’un jour, c’est toi qui auras besoin de moi.
Alors contacte-moi avant que je ne le fasse.